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Adam Andretti : Un nom célèbre et une passion pour une série en particulier, la Trans Am !

Adam Andretti : Un nom célèbre et une passion pour une série en particulier, la Trans Am !

Vendredi 5 septembre 2025 par Cynthia Dorais
Crédit photo: Bruno Dorais

Crédit photo: Bruno Dorais

Parmi tous les pilotes qui étaient en piste le week-end dernier à Mosport, que ce soit en NASCAR Canada, Coupe Nissan Sentra, Radical, ou dans les trois séries américaines au programme (Trans Am, Formula Regional Americas et USF4), un seul était assez célèbre pour avoir une section du légendaire circuit ontarien portant son nom de famille : Adam Andretti.

Né le 24 mars 1979, Adam est le fils d’Aldo Andretti, le frère jumeau du célèbre Mario et le frère de John, ancien pilote d’IndyCar et d’Endurance, hélas décédé en 2020. Adam est le cousin de Michael et l’oncle de Marco Andretti. Voilà pour les liens d’une famille imprégnée à 100% de sport automobile.

S’il n’est pas le plus connu des Andretti, Adam a pourtant une carrière bien remplie, mais, contrairement aux autres membres de la famille, il n’a jamais beaucoup roulé en monoplace. Pour lui, sport automobile rime avec Endurance mais surtout Trans Am. Les fans de NASCAR se souviendront peut-être aussi qu’il a disputé deux courses de NASCAR Canada en 2017, sur circuit routier (deux Top 10 à la clé), mais c’est dans la série Trans Am qu’il évolue depuis quelques saisons, avec un certain succès.

Mosport était son 125ᵉ départ dans la série. Une course qu’il a bien failli gagner, mais il a fini deuxième derrière Paul Menard. Il compte 8 victoires en Trans Am. Nous l’avons rencontré à Mosport...

Adam, tu pilotes en Trans Am depuis 2014. Qu’est-ce que tu apprécies particulièrement dans cette série ?

J’aime la voiture. Peu importe la série, il faut commencer par aimer la voiture que tu pilotes. Les voitures de la série Trans-Am sont uniques et spéciales à piloter. La Trans-Am, c’est une mentalité de vieille école… Il n’y a pas de contrôle de la traction, pas d’antipatinage sur les freins, juste du bon vieux pilotage. Ça, c’est le premier élément qui m’ait motivé à rejoindre cette série. Ensuite, il y a les gens de Trans-Am. Ils sont merveilleux. Les pilotes, les membres des équipes, ceux qui gèrent la série, tout le monde se parle. Ces éléments ont dicté mon choix.

Tu as aussi beaucoup roulé en Endurance ces dernières années, notamment aux 24 Heures de Daytona et en IMSA en général. Disputer ces courses en plus de la Trans Am n’était pas compatible ?  

Une opportunité s’est présentée à moi cette année d’évoluer dans de bonnes conditions en Trans Am. Claudio Burtin, propriétaire de Burtin Racing, est comme moi, il aime la Trans Am. De plus, contrairement à l'Endurance, je n’ai pas besoin de partager ma voiture de course avec d’autres pilotes dans cette série et ça, pour moi, c’est un gros point. Les Trans Am sont de vraies voitures de course tandis que les GT3 sont beaucoup plus comme des voitures de rue et ça me plait moins. Je conduis des voitures de rue tout le temps, moi ce que je veux, c’est piloter une voiture de course.

La série Trans Am ne tient qu’un seul événement par an au Canada. À ton avis, pourquoi y a-t-il si peu de participants (20 en piste samedi au départ de la course alors que l’épreuve précédente à Watkins Glen avait réuni 36 concurrents) à Mosport comparé aux épreuves aux États-Unis ?

Pour plusieurs équipes, c’est difficile de venir au Canada, juste au point de vue logistique. Passer la frontière est un défi, les douaniers veulent inspecter toutes les vis et boulons dans nos camions. Malheureusement, il y a aussi la politique qui joue un rôle, et ça, c'est des deux côtés de la frontière. Les douaniers n’ont pas de compréhension de ce qu’est une voiture de course… Ils cherchent toute sorte de choses, ne serait-ce qu’un numéro de série sur la voiture. Ça devient compliqué. Si c’était plus facile de traverser la frontière, de revenir à la maison sans problème, je crois qu’on aurait le même nombre de compétiteurs quand on vient rouler au Canada. Pour moi, c’est le seul souci car vos événements sont très bien organisés et des circuits comme Mosport sont magnifiques.

Justement, qu’aimes-tu du circuit de Mosport qui a sa longue ligne droite nommée en l’honneur de ton oncle Mario Andretti ?

Tout le monde adore Mosport et bien sûr, j’aime aussi la ligne droite Mario Andretti ! Je dirais que cette piste est très spéciale. Tous ses aspects sont intéressants. Il y a des côtes, des longues lignes droites, des virages qu’il faut aborder presqu’à fond. Je ne pourrais pas t’indiquer un secteur que j’aime plus que d’autre, j’aime tout de cette piste.

Quels sont tes plans au-delà de cette saison 2025 ?

J’espère revenir en Trans Am pour disputer la saison 2026 avec la même équipe. C’est mon plan. Au-delà de ça, je suis rendu à 46 ans, il faudra commencer à parler de retraite bientôt, mais je demeure très compétitif. Aussitôt que je vais constater que je suis moins performant, ce sera le temps de faire autre chose, mais pour l’instant, j'ai encore beaucoup trop de plaisir à piloter.