Engagé pour une première fois au Grand Prix de Trois-Rivières, dans le cadre d’un échange initié par Martin D’Anjou (Festidrag.TV) permettant d’aligner au GP3R le meneur du championnat Euro NASCAR puis d’envoyer Raphaël Lessard disputé les deux manches d’Oscherleben en Euro NASCAR, le mois prochain, Vittorio Ghirelli a vécu un week-end rempli d’émotions.
Le pilote italien, âgé de 31 ans, évolue en Euro NASCAR après un modeste parcours en monoplace. En série Euro NASCAR, il se bat pour le titre et ses débuts au GP3R ont été "intenses". Qualifié 14ᵉ (sur 29 partants) après avoir dû écourter sa séance à deux tours rapides en raison d'un souci de liquide lave vitre qui coulait de sa voiture, il a abandonné après 42 tours, lorsque la voiture Nº50 a commencé à prendre feu. Arrêté en bord de piste, il a littéralement fui son bolide (sans déclencher auparavant l’extincteur de bord, ce qui aurait considérablement réduit l’ampleur de ce début d’incendie), mettant ainsi un terme prématuré à son aventure en sol québécois. Nous l’avons rencontré pour faire le bilan de son expérience trifluvienne...
Vittorio, le GP3R est reconnu pour son tracé urbain, technique et chargé d’histoire. Qu’est-ce qui t’a le plus surpris ou impressionné en découvrant ce circuit pour la première fois, que ce soit en piste ou dans l’ambiance autour de l’événement ?
Il y a beaucoup d’histoire associée au circuit du Grand Prix de Trois-Rivières. Pour ma part, j’ai fait beaucoup de simulateur pour m’y préparer. C’est très étroit, il y a des bosses alors c’est important de savoir où tu dois aller, à quel endroit tu dois mettre les roues pour faire la différence. Je suis très content de cette expérience et du principe d’échange entre NASCAR Canada et Euro NASCAR. Nous aurons le plaisir d’accueillir Raphaël Lessard en Allemagne en septembre pour la suite.
Toi qui évolues habituellement en Euro NASCAR sur des circuits permanents, quelles ont été les principales différences que tu as vues, ou ajustements que tu as dû faire, en arrivant au GP3R, tant au niveau de la voiture NASCAR Canada que du format de course nord-américain ?
Le format de qualification est semblable au nôtre, avec seulement quelques tours. La différence principale est au niveau de la voiture et des pneus. Ça change un peu le style de pilotage, on peut glisser un peu plus avec les pneus en NASCAR Canada. Les pneus sont plus rigides alors on peut y aller plus fort dans les virages. Mais il faut aussi les préserver pour qu’ils ne soient pas trop usés avant la fin de la course. J’ai dû également m’adapter rapidement aux freins. La voiture canadienne est un peu plus lourde, alors les freins sont plus sollicités. Ça a été difficile de m’y faire au début, mais ma vitesse était bonne, j’étais prêt au départ de la course.
Comment s’est passée ta collaboration avec Samuel Charland qui a agi auprès de toi comme coach ?
Il a été mon chef d’équipe au GP3R et on s’est tout de suite bien entendu, c’est un très bon gars et surtout un très bon pilote. Il m’a beaucoup aidé et je le remercie, lui et son équipe, de m’avoir permis d’être dans d’excellentes conditions pour disputer le week-end.
Ta présence était très attendue en tant que champion Euro NASCAR, mais tu savais que tu arrivais sur un circuit que tu ne connaissais pas, face à des pilotes très expérimentés. Quel était ton objectif personnel pour cette première participation ?
Les qualifications se sont très bien passées et je prenais le départ proche du Top 10. Mon but premier était de rester loin des ennuis et ensuite faire un résultat dans le Top 10 pour mes commanditaires et l’équipe. Malheureusement, aux deux tiers de la course, la pédale d’accélérateur a cassé alors que j’étais en onzième position et un début d’incendie dans le moteur a suivi. J’avais un bon rythme parce que j’économisais mes pneus et mes freins tout au long de la course. Je voulais garder cette stratégie jusqu’aux dix derniers tours avant d’attaquer, et je pense qu’un Top 7 était possible, mais tellement de choses peuvent arriver en course.
On pourrait te revoir au GP3R à l’avenir ?
Les gars de l’équipe Nº50, Rousseau Métal et Festidrag.tv, ont fait un travail incroyable tout le week-end pour m’aider et me mettre dans le rythme dès le départ. Je dois les remercier ainsi que la série Euro NASCAR d’avoir rendu cela possible, et j’espère en effet revenir un jour ! Cette expérience a été extraordinaire, ce circuit a tellement d’histoire, les concurrents étaient très forts, bref j’ai vraiment apprécié mon séjour.
Le meneur d'Euro NASCAR au GP3R : Bilan d'un événement très animé pour Vittorio Ghirelli !
Lundi 18 août 2025 par Cynthia Dorais
Crédit photo: Stéphane Gagné