Le Championnat du monde de Formule E présentait son avant-dernier programme double de la saison ce week-end, sur le site de l’aéroport du Tempelholf, à Berlin (Allemagne). Un site utilisé annuellement par les pilotes de FE, maîtrisé par tous, et qui offre toujours quelques rebondissements et des accrochages. Ce fut encore le cas cette année, spécialement samedi pour la première course, disputée sur une piste encore humide des fortes pluies de la matinée, ayant notamment entraîné le report d’une heure des qualifications.

Mitch Evans, pilote de Jaguar TCS Racing, a remporté la course de samedi, la 13ᵉ manche de la saison, devançant le champion 2024 Pascal Wehrlein (Porsche), tandis que le meneur au classement général, Oliver Rowland (Nissan), n’a pas terminé la course. Rowland pouvait pourtant sécuriser le titre, son premier et celui de Nissan dans la discipline, dès cette manche mais un accrochage avec Stoffel Vandoorne aux deux tiers de la course a ruiné ses chances. Il était alors en bataille pour le Top 5.

Parti de la pole position, Evans a mené la majeure partie de l’épreuve, augmentant son avance au besoin et gérant deux périodes sous voiture de sécurité sans jamais perdre le contrôle, repoussant finalement une attaque tardive de Wehrlein. Malgré tous ses efforts, l’Allemand n’a pas pu dépasser le Néo-Zélandais, qui décroche ainsi sa première victoire — et ses premiers points — depuis l’épreuve d’ouverture de la saison à São Paulo. Ce succès lui permet d’égaler le record de 14 victoires en carrière détenu par Sébastien Buemi.

Jugé trop agressif lors d’un dépassement sur Jake Hughes (Maserati MSG Racing) en fin de course, Antonio Félix da Costa a écopé d’une pénalité de cinq secondes, rétrogradant de la 3ᵉ à la dixième place et mettant un terme à ses espoirs au championnat des pilotes. C’est finalement Edoardo Mortara (Mahindra) qui a récupéré la 3ᵉ place, devançant au classement final Taylor Barnard (McLaren), Nick Cassidy (Jaguar TCS Racing), Maximilian Günther (DS Penske), Sébastien Buemi (Envision) et Nico Müller (Andretti). Pour le classement complet, cliquez ici.

Ce dimanche, la seconde course de 38 tours voyait Wehrlein s’élancer de la pole position tandis que Rowland, qualifié 3ᵉ, partait 8ᵉ après avoir écopé de 5 places de pénalité sur la grille pour son accrochage de la veille avec Vandoorne. Les premiers tours furent très disputés mais sans incident, les 22 pilotes inscrits se montrant agressifs mais respectueux, à l’image de Dan Ticktum qui a attendu le 5ᵉ tour pour dépasser Wehrlein, bien que plus véloce dès le départ.

Un tour plus tard, David Beckmann, coéquipier de Ticktum chez Cupra, s’emparait des commandes pour un petit passage, avant de rétrograder. Ticktum, Robin Frijns et les deux pilotes Porsche, Félix da Costa et Wehrlein, se sont ensuite échangé les positions 1 à 4 jusqu’à la mi-course, sous les yeux d’Oliver Rowland qui complétait alors le Top 5.

La seconde moitié de l’épreuve fut moins captivante, marquée par deux neutralisations (arrêt en piste de la Envision de Sébastien Buemi puis accrochage entre Sam Bird et Nico Müller), et par les changements de hiérarchie dus aux passages par les pilotes au très artificiel Mode Attaque, leur donnant un surplus de puissance pour deux fois 4 minutes.

Au final, la victoire revient à Nick Cassidy, le pilote Jaguar rééditant ainsi l’exploit de la veille de son coéquipier. Jake Dennis (Andretti) et Jean-Éric Vergne (DS penske) complètent le podium devant Oliver Rowland. Sa 4ᵉ place, combinée au 16ᵉ rang de Wehrlein alors que l’équipe Porsche a manqué sa stratégie de Mode Attaque, permet au pilote Nissan d’assurer dès maintenant le titre de Champion du monde de Formule E.

Evans, Taylor Barnard, le débutant Felipe Drugovitch, Müller, Félix da Costa et le second pilote Nissan Sergio Sette Camara complètent le Top 10. Pour le classement complet, cliquez ici. Si Rowland est champion dès à présent, le titre chez les constructeurs se jouera entre Nissan et Porsche lors du programme double final, à Londres dans deux semaines.