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Bilan du GP du Canada : La victoire de Max Verstappen et les problèmes organisationnels à corriger retiennent l'attention

Bilan du GP du Canada : La victoire de Max Verstappen et les problèmes organisationnels à corriger retiennent l'attention

Lundi 10 juin 2024 par René Fagnan
Crédit photo: Clément Tavernier

Crédit photo: Clément Tavernier

Le Grand Prix de Formule 1 du Canada est déjà chose du passé. La course de F1 fut réellement excitante et passionnante, pimentée par des averses et des choix de pneus parfois difficiles à effectuer.

Max Verstappen de l’écurie Red Bull Racing remportent la victoire, sa 60ème en F1 (déjà) à l’issue d’une course où lui et son équipe ont effectué un travail remarquable. On peut encore une fois noter que Red Bull Racing ne tente pas à tout prix de décrocher la pole position, mais travaille plutôt à optimiser les réglages de course.

L’écurie a aussi encore une fois démontré comment elle parvient à résoudre des ennuis de réglages ou des problèmes techniques qui surviennent au circuit. La surchauffe du dispositif de récupération d’énergie survenue sur la voiture de Verstappen a été réglé avec calme et efficacité. Le Néerlandais avoue toutefois que plusieurs petits soucis techniques sont venus perturber ses essais libres et qu’il a hâte de connaître un week-end tranquille où tout fonctionnerait à la perfection.

Il faut noter par ailleurs les progrès réalisés par les écuries McLaren et Mercedes. Lando Norris de McLaren était aux commandes de la voiture la plus rapide en course, mais il a perdu la première place lorsque Verstappen a profité de l’intervention de la Voiture de sécurité pour immédiatement faire changer ses pneus. Norris l’a fait un tour plus tard et est revenu en piste… derrière Verstappen. En conférence de presse, Norris a déclaré que son équipe avait eu assez de temps pour réagir et imiter Max. Dans ce cas, ce sont les stratèges de McLaren qui ont commis une erreur.

Les Mercedes de George Russell et Lewis Hamilton ont progressé, mais il faut tenir compte de la spécificité du circuit Gilles-Villeneuve qui est fait de longues lignes droites entrecoupées de virages lents. Avec un bon grip mécanique, les Mercedes s’en sont bien sorties. Russell a marqué un autre point dans sa “guéguerre” contre Hamilton en le doublant en fin de course pour prendre la troisième place.

Comment passer sous silence la sortie de piste, une autre, de Logan Sargeant dans sa Williams, l’accident de Sergio Pérez, qualifié en fond de grille, et qui a ramené sa Red Bull endommagée aux puits, ce qui lui vaut une pénalité de trois places sur la prochaine grille de départ en Espagne. Et que dire du naufrage de la prestigieuse Scuderia Ferrari ? Mal qualifiés, Charles Leclerc et Carlos Sainz ont été invisibles durant la course. Pire, le tête-à-queue de Sainz a causé l’accrochage avec Alex Albon qui occupait la 10ème place à bord de sa Williams.

Montréal dans la ligne de mire de Liberty et de la FIA

Les averses ont perturbé le déroulement du week-end, mais impossible d’avoir un contrôle sur la météo. Toutefois, les organisateurs du Grand Prix - Octane Racing Group - font l'objet d'un examen minutieux à la suite d’événements fâcheux.

Une rupture de communication entre le circuit et la police de Montréal a causé le chaos sur l’île Notre-Dame vendredi et samedi, car il était impossible d’en sortir. Des officiers de police ont fermé les points d'accès au pont en raison de la congestion de l'île. Samedi, des milliers de personnes tentaient de quitter le circuit tandis que des milliers d’autres allaient assister au concert de Pit Bull (finalement annulé à 30 minutes du début).

D'autres problèmes ont été rencontrés, notamment l'inondation des unités d'accueil des écuries, un stationnement transformé en champs de boue, les fuites d’eau dans les cabines des commentateurs télé, des spectateurs apparemment refoulés à l’entrée vendredi à cause d’informations erronées, et, ce qui est pire pour la FIA, la piste envahie par les fans au drapeau à damier, ce qui a conduit les commissaires à convoquer le promoteur de l’événement et de poser un ultimatum.

Absence des séries nationales

La Coupe Carrera Porsche et le Challenge Ferrari présentaient deux courses chacune. Trois des quatre se sont terminées derrière la Voiture de sécurité. La pluie et les neutralisations ont ruiné le spectacle. Le niveau de pilotage s’est amélioré, surtout chez les pilotes amateurs qui n’ont pas commis trop de bourdes.

Il est quand même décevant de constater qu’aucune série nationale n’était au programme. Pas de Formule 1600, pas de Coupe Nissan Sentra, pas de SPC, rien. Les frais exigés pour participer à cet événement de F1 sont astronomiques, autant pour les pilotes que pour les séries. Et ces séries doivent présenter leurs épreuves à des moments de la journée où il n’y a presque pas de spectateurs dans les gradins. Cette affaire est à revoir pour 2025.