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Sebring, un défi très particulier selon Bruno Spengler

Sebring, un défi très particulier selon Bruno Spengler

Vendredi 19 mars 2021 par Didier Schraenen
Crédit photo: BMW Press Club

Crédit photo: BMW Press Club

L’an dernier il ne restait que 12 minutes à la course quand, lors d’une relance, un accrochage avec une GTD ruinait les espoirs de Bruno Spengler de remporter les 12 Heures de Sebring. De retour en piste cette saison avec BMW Motorsports, la M8 GTE en classe GTLM et le Team Rahal-Letterman-Lanigan, le pilote québécois est revenu sur l’événement et sa participation à cette édition 2021.

Mais qu’est-ce que ça prend pour gagner à Sebring ? Pour l’ancien champion de DTM, « une voiture fiable parce que l’état du circuit met les mécaniques à dure épreuve, le rythme et la vitesse de la voiture doivent être bon et il faut surtout éviter les accrochages. Il faut que tout se passe bien durant les arrêts aux puits et ça prend une bonne part de chance ».

Bruno nous indique aussi qu’à certains endroits du célèbre tracé floridien, si on manque le point de corde de quelques centimètres ça change tout. C’est le cas au virage 13 où le point de freinage est très bosselé, tout comme le virage. « Il faut frôler le vibreur sans le toucher sinon on perd beaucoup de temps » explique-t-il. Mais le virage le plus important c’est le 17, le dernier virage : « c’est le virage signature de Sebring. Il est très large. Pour trouver la bonne trajectoire, ce n’est pas évident. Il y a des bosses partout. Le but, c’est de trouver l’endroit où tu te fais secouer le moins. Il y a plusieurs façons de le négocier. Certains passent très proche du mur intérieur, d’autres plus au large; personnellement je préfère l’intérieur pour faire un peu moins de chemin ». Ce virage est après la très longue ligne droite arrière et donne des possibilités de dépasser. « L’important c’est d’être le plus tôt possible sur l’accélérateur » confirme Bruno Spengler.

La partie la plus intéressante du circuit de Sebring pour Bruno Spengler c’est le virage 1. Les pilotes y arrivent à très grande vitesse. « Il faut passer très près du muret car sinon il y a une grosse bosse. C’est un virage rapide suivi d’un gros freinage et d’une section très technique, l’enchaînement des courbes 3-4-5. C’est très important de placer la voiture dans cet enchaînement sans être trop agressif, sans être trop brutal ce qui en fait une combinaison intéressante. On peut aussi dépasser au 7 mais la ligne droite qui nous y mène est plus courte » résume-t-il.

Ce n’est pas évident de dépasser à Sebring alors que la série IMSA WeatherTech SportsCar compte 5 catégories cette année, d’autant que les nouvelles LMP3 font des chronos très semblables aux GTLM. « À Daytona, les LMP3 nous posaient moins de problèmes parce qu’il y a de longues lignes droites et on est un peu plus rapide qu’elles en ligne droite. On pouvait donc les dépasser facilement. Ici par contre, les lignes droites sont plutôt courtes et ils sont un peu plus rapide que nous dans certains virages. Dans le trafic en course, ce sera un élément important que d’éviter tout accrochage avec les LMP3 mais ce sera difficile de les dépasser ».

Toujours aussi passionné même si son programme à compter de l’an prochain demeure incertain, Spengler affiche une confiance relative quant à son avenir : « Je me vois courir encore longtemps, mais ça ne dépend pas que de moi. Je contrôle environ 50% de mon destin mais je ne suis pas près d’arrêter. » Il nous confirme que, « tant que je pourrai, le continuerai. Peut-être pas jusqu’à 60 ans mais j’ai encore de très bonnes années ».

Lors de la qualification en vue des 12 Heures, qui a eu lieu ce vendredi, le coéquipier de Bruno et de Philipp Eng, l’Américain Connor De Phillippi, est allé chercher le 3ème temps des GTLM pour la BMW No.25, derrière les deux Corvette... Le départ de la 69ème édition des 12 Heures de Sebring sera donné demain, à 10h10.

Crédit photo: Didier Schraenen