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Des défis majeurs pour Lawrence Stroll, président d’Aston Martin à compter du 20 avril

Des défis majeurs pour Lawrence Stroll, président d’Aston Martin à compter du 20 avril

Mardi 31 mars 2020 par René Fagnan
Crédit photo: Aston Martin

Crédit photo: Aston Martin

Il y a à peine deux ans de cela, qui aurait prédit que le milliardaire canadien Lawrence Stroll allait jouer un rôle aussi important en Formule 1 et dans le monde des voitures de luxe ?

En août 2018, Lawrence Stroll, le père du coureur automobile Lance, et un groupe d’investisseurs ont acheté l’écurie de F1 Force India de Vijay Mallya, au bord du gouffre financier et qui avait été placée sous administration.

En janvier dernier, Stroll et le consortium Yew Tree investissaient cette fois dans un des fleurons de l’industrie automobile britannique : Aston Martin. Le projet de Stroll était d’investir dans ce manufacturier de voitures de luxe afin de renommer son écurie de F1, actuellement connue sous le nom de Racing Point, en Aston Martin.

Lawrence Stroll, qui doit normalement devenir le président exécutif d'Aston Martin le 20 avril à la place de Penny Hughes, fait cependant face, comme toute la planète, à un terrible ennemi invisible : le coronavirus et la pandémie de COVID-19 qui a mis l’économie mondiale presqu’à l’arrêt.

Si Aston Martin insiste sur le fait que son plan de courir en F1 avec une équipe officielle en 2021 demeure sur la bonne voie, le groupe précise, dans un communiqué de presse publié lundi soir “ne pas disposer d'un fond de roulement suffisant pour répondre à ses besoins au cours des 12 mois suivant la publication du budget original.”

À la suite d'une assemblée générale elle aussi tenue lundi soir, le groupe a suggéré qu'il pourrait devoir puiser dans les 150M£ (soit l’équivalent de 264M$ canadiens) de prêts et autres dispositifs financiers disponibles afin de tenir le coup au cours de la difficile année qui vient.

L'assemblée générale a également approuvé l'injection d’une somme de 536M£ (943M$ canadiens) par la combinaison d'un investissement de 262M£ (461M$ canadiens) et d'une levée de fonds qui comprend un placement privé d'actions de 171M£ (301M$ canadiens) pour le consortium Yew Tree dirigé par Stroll.

Le groupe Aston Martin utilise toutes les aides gouvernementales et a réaménagé ses coûts d'exploitation pour restreindre les dépenses autant qu’il est possible de le faire. De plus, la société a temporairement suspendu la production dans ses installations de Gaydon et de St. Athan, le personnel travaillant désormais à domicile ou étant malheureusement mis à pied.

Toutefois, il y a bel et bien une éclaircie au bout du tunnel. En effet, Aston Martin possède plus de 2000 commandes pour son modèle DBX qui devrait commencer à être livré cet été, en supposant évidemment que la production puisse démarrer bientôt dans l'usine de St. Athan au Royaume-Uni.

Stroll mentionnait que le projet phare du développement d’Aston Martin reposerait sur la F1. Cela peut expliquer pourquoi après de nombreux succès en endurance et aux 24 Heures du Mans, Aston Martin a préféré suspendre son programme Hypercar pour le Championnat du monde d’endurance (WEC) et les 24 Heures du Mans.

Ainsi, la prestigieuse Valkyrie ne sera pas présente en compétition en 2020-2021 et le projet sera réévalué. Cette Valkyrie devait être une machine de compétition dérivée de celle de route conçue par Adrian Newey et Red Bull Advanced Technologies.