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Entrevue : Une saison 2018 mitigée, mais un regard positif sur 2019 pour Andrew Ranger

Entrevue : Une saison 2018 mitigée, mais un regard positif sur 2019 pour Andrew Ranger

Jeudi 10 janvier 2019 par Eliane Gilain
Crédit photo: Bruno Dorais

Crédit photo: Bruno Dorais

Andrew Ranger évolue dans la série canadienne de NASCAR depuis 2007. Pilote de renom qui s’est illustré tant à l’international qu’au Canada, il a vécu une saison 2018 plutôt mitigée. Après un début de saison remarquable, ponctué de victoires à Vallée-Jonction et Toronto, il a fini l’année en 8ème position au classement général. Cette fin de saison décevante n’arrête pas pour autant le pilote originaire de Roxton Pond en Montérégie, qui prépare déjà la saison 2019 qu’il disputera de nouveau au complet.

En exclusivité pour Pole-Position, l'ancien pilote de monoplace et doublechampion de NASCAR PInty's a répondu à nos questions...

Andrew, question classique our débuter : quel bilan dresses-tu de ta saison 2018 en NASCAR canadien ?

« Je dirais que la saison 2018 a mieux été que la précédente, même si nous avions eu de meilleurs résultats en 2017. La compagnie Mopar (Dodge) a sorti un nouveau moteur que nous essayions depuis deux ans. Il y a deux ans, c’était donc notre première expérience avec ce moteur, puis nous avons eu des problèmes avec NASCSAR pour avoir les bonnes forces pour pouvoir nous frotter aux GM par exemple. 2018 a mieux été, car la série nous a permis plus de force. Par contre, nous avons eu à plusieurs reprises d’autres problèmes mécaniques. Par exemple la direction assistée nous a fait faux bond à 5 reprises. Et c’est à chaque fois où j’étais premier ou deuxième que ça a brisé ! J’ai eu un seul souci côté pilotage la saison dernière, lors du Grand Prix de Trois-Rivières quand j’ai eu un accrochage avec Marc-Antoine Camirand. Ce qui a de positif c’est que je roulais en avant, en dépit des problèmes mécaniques. La voiture était rapide, que nous soyons sur circuit routier ou ovale.»

Et cette année, allons-nous te revoir en piste au volant de la voiture numéro 27 ?

« Le contrat n’est pas encore signé, mais tout est réglé. Je serai présent avec Mopar. Tout est en place pour la saison prochaine.»

Après toutes ces années, tu n’as pas une baisse de motivation à évoluer dans une série nationale ?

« Non car je suis impliqué avec une grosse compagnie de sport automobile, Mopar, et je suis motivé à faire voir les valeurs de leur nouveau moteur. Mopar est axé sur la compétition, c’est ce qui est plaisant. Travailler avec des compagnies comme j’ai fait avec Tide et Walmart par le passé, c’est une guerre constante pour démontrer que les courses sont importantes pour eux tandis qu’avec Mopar ils savent ce qu’est le sport automobile, je n’ai donc pas besoin de me justifier.»

Comment vois-tu l’avenir de la série NASCAR Pinty’s qui semble parfois en difficulté quant au nombre d’inscrits et à la visibilité en dehors des fans et des médias de sport automobile ?

« C’est clair que c’est trop faible en matière de visibilité à la télévision. Par contre, je pense que ça ne peut aller qu’en s’améliorant. Sur les gros événements comme Mosport, Toronto et au GP3R, il y a toujours des milliers de fans qui viennent voir les courses. Le problème est surtout sur les circuits ovales où nous avons de la difficulté à attirer des spectateurs horsmis è St-Eustache où c’est année après année à guichet fermé. Mais l’endroit ne peut accueillir que 6 000 personnes ! La NASCAR Pinty’s est la seule série professionnelle de sport automobile au Canada en ce sens que nous pouvons gagner notre vie à courir dans ce championnat. Si tous les pilotes travaillent de leur côté pour que ça progresse, nous pouvons en faire un succès. Ça ne sert à rien de dire que la série n’est pas en santé, on se tire dans le pied. Oui, il y a des faiblesses, et nous étions un peu dans le creux de la vague l’an dernier en voyant certains événements, mais ça ne peut que remonter.

Tu vas t’impliquer également en-dehors du pilotage ?

« Oui, je veux donner toute mon énergie pour faire valoir cette série et les grands pilotes qui s’y trouvent, car il ne faudrait pas les perdre. Notre série est très compétitive, j’ai terminé 8ème au classement l’an passé, mais qui aurait cru que Marc-Antoine Camirand terminerait 6ème et que Kevin Lacroix, qui était le favori en ouverture de saison, serait 5ème ? Nous attirons des grandes compagnies à titre de commanditaires, et si je compare aux séries comme le K&N et l’ARCA aux États-Unis, une saison en coûte 1 million et plus et ils n’attirent pas 1000 spectateurs à certaines courses tandis que nous, ça coûte une fraction du prix et nous avons une meilleure audience.»