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Formule Atlantique : Bilan d'une première saison prometteuse au Circuit Mont-Tremblant

Formule Atlantique : Bilan d'une première saison prometteuse au Circuit Mont-Tremblant

Jeudi 4 octobre 2018 par Philippe Brasseur
Crédit photo: Olivier Delorme

Crédit photo: Olivier Delorme

Les monoplaces de Formule Atlantique ont effectué leur retour sur un circuit québécois cette saison, alors que quelques-uns de ces puissants bolides qui ont fait les beaux jours du Grand Prix de Trois-Rivières et de bien d'autres épreuves en Amérique du Nord ont participés aux trois Classiques au Circuit Mont-Tremblant, au sein de la catégorie "Formule Libre 2".

Tel que Pole-Position Magazine en avait parlé dès son édition de mars dernier, ce projet s’est concrétisé grâce à l'implication du promoteur de la série Formula 1600 Canada, Marcel Lafontaine, qui a voulu relancer une série amateur pour les pilotes du Québec désireux d'acquérir ce type de monoplace.

Guy Gilain, ancien double champion de la classe Masters en F1600, est l’un des premiers pilotes à avoir acquis une Formule Atlantique. Il dresse un bilan positif de cette première saison : « Ça a été une saison d’apprentissage pour tous les pilotes, y compris pour Marcel Lafontaine qui a dû gérer la série » explique-t-il. « Mais nous avons atteint nos objectifs et de nouveaux pilotes ont déjà démontré leur intérêt pour la saison prochaine ».

Ayant disputé les trois courses aux commandes de sa Swift 014 2003 équipée du moteur Toyota 1600cc, Guy précise : « La Formule Atlantique est une voiture phénoménale mais qui a besoin d’une bonne connaissance pour la faire rouler. Nous, les pilotes, avons donc besoin d’être entourés par des experts. Phillip Matthews, un ingénieur réputé, m’a prêté main forte cette saison, Rémi Lanteigne a également été impliqué, ainsi que David Clubine, le propriétaire de l'écurie Britain West. Des gens hautement qualifiés. Je comprends maintenant les pilotes qui m’ont dit que c’est facile d’aller vite, mais que c’est extrêmement difficile d’aller très vite ! Cette voiture est très complexe, alors quand tu passes de la F1600 à la Formule Atlantique, tu dois apprivoiser les ailerons. Si tu ne vas pas assez vite dans, tu perds ton appui aérodynamique, il faut donc être rapide dans les virages et la voiture se comportera beaucoup mieux. C’est un apprentissage à faire dans le cerveau du pilote ».
 
Mario Blanchette aux commandes d'une Swift 014 2002, Marcel Lafontaine, Michel Legrand et Luc Lesage avec leurs 008 de 1998, ou encore Serge Bourdeau qui disposait de la dernière version de ces monoplaces (la Swift 016 de 2006 équipée non plus du Toyota 1600cc mais du Mazda Cosworth 2000cc conçu pour ce qui s'appelait alors la série ChampCar Atlantic) ont apprécié leur expérience à Tremblant cette saison. « Même s'il y avait peu de voitures en piste, nous avons offert de bons spectacles tout au long de la saison. Par contre, l’an prochain nous allons établir des règles plus strictes » conclut Guy Gilain.

Effectivement, cette saison les pilotes n’avaient pas de restrictions quant à leurs voitures, peu importe la motorisation et l'année du châssis. Ce point sera donc clarifié en vue de la saison prochaine, comme ça se fait déjà dans la série américaine de Formule Atlantique, lancée deux ans plus tôt et qui connaît elle aussi du succès.

Chose certaine, à l'heure où certains mettent en vedette de l'actualité les fermetures de circuits et plaintes de citoyens, il est agréable de voir que le sport automobile québécois a vu naître une nouvelle série cette saison !