Quatrième épreuve du Championnat du monde de Formule 1 2016, le Grand Prix de Russie a lieu ce week-end sur le circuit de Sotchi. Sur le site où furent présentées en 2014 nombre de compétitions au programme des Jeux d’hiver de Sotchi, de même que les cérémonies d’ouverture et de clôture, 229 jours après l’extinction de la flamme olympique, la Russie accueillait enfin le Championnat du monde de Formule 1. Ce dont on rêvait depuis les années 80.

 

Ceux et celles qui assistèrent aux Jeux de février 2014 avaient pu voir, à proximité des amphithéâtres où étaient disputés épreuves de patinage et matchs de hockey, la ligne droite déjà aménagée face aux stands et à l’imposante tribune permanente, comme il s’en trouve sur les circuits modernes dessinés par l’Allemand Herman Tilke. Considéré semi-temporaire, surtout en raison de la portion située près du bord de la mer (virages 2 à 12), chacune de ses deux longues lignes droites est caractérisée par de sérieuses courbures en leur centre. Comme la Russie a été inscrite au calendrier en cette ère de domination de Mercedes, les amateurs russes ont été témoins de deux victoires consécutives de Lewis Hamilton qui, à ce jour, a mené tous les tours à l’exception de six (6), l’an dernier. Il faudra voir après le départ, lorsque les pilotes freineront pour s’engager dans le piégeur et serré virage 2, qui de Rosberg ou Hamilton, Vettel ou Räikkonen, Ricciardo ou Kvyat, héros du pays, saura se glisser en tête.

 

Dans les colonnes des statistiques, le pilote Mercedes fréquente de plus en plus les grands noms de la discipline. Ainsi, avec la pole position obtenue en Chine, il n’est plus qu’à une réussite de deux grands champions : Nelson Piquet et Niki Lauda, son supérieur chez Mercedes, qui tous deux en comptent 24, au 10e rang. Le Grand Prix de Chine était son 188e, ce qui lui a permis d’éclipser un autre grand quant au nombre de départs, Nigel Mansell (187). Et avec sa 44e présence au podium, il a dépassé Sir Jackie Stewart. Lui manque encore bien sûr un titre de Champion du monde.

 

Le prochain Grand Prix que disputera Lewis Hamilton sera son 171e en carrière. Dans le garage de Mercedes à Sotchi, il pourra après la course se pencher vers le président non-exécutif de l’écurie, Niki Lauda, pour lui dire : « Voilà, j’en ai couru autant que toi! ». Aussi, au soir du Grand Prix de Russie, son 161e, si Sebastian Vettel croise Mika Hakkinen ou Johnny Herbert, il pourra leur tenir les mêmes propos.

 

À Shanghai, c’était la 3e fois en carrière que le Britannique partait de la dernière position sur la grille. Il y a deux ans en Hongrie, il avait aussi été relégué à la 22e place et avait réussi à remonter jusqu’au podium (3e). En 2012 en Espagne, alors qu’il courait avec McLaren et qu’il avait obtenu le meilleur temps en qualifications, une pénalité lui fut imposée parce que son réservoir ne contenait pas suffisamment de carburant au terme de la séance et il dut partir de la 24e place. Le dimanche, il remonta jusqu’à la 8e position de la course, la seule remportée par Pastor Maldonado.

 

 En Russie, Hamilton ou Rosberg pourrait inscrire la 57e pole position de Mercedes. L’équipe allemande en aurait ainsi inscrit autant que Red Bull. Mercedes chauffe aussi Red Bull au rayon des victoires. L’équipe sera en quête de sa 49e réussite et l’écurie dirigée par Christian Horner en compte 50.