Guy Gilain, vétéran de F1600 Canada, était de retour en piste sur une Mygale de l’écurie ontarienne Britain West dans le cadre du Grand Prix du Canada la fin de semaine dernière. Gilain participe à cette course depuis plus de 10 ans, et année après année, il remarque beaucoup de changement au sein du peloton de F1600 qui se veut de plus en plus compétitif.
 
« Avant, Michel Bonnet était dans le Top 5, Serge Lacroix, Marcel Lafontaine, Serge Bourdeau, Michel Legrand, moi, etc. étions tous dans le Top 15. Maintenant nous sommes obligés de constater que nous avons tous reculé de 5-6 rangs bien que nous fassions les mêmes temps qu’avant. Les jeunes loups ont pris le pouvoir et c’est bien normal. Les équipes américaines qui débarquent ont eu la chance de rouler l’hiver en Floride, Olivier Bédard a remporté toutes les courses jusqu’à présent… Le seul qui tire son épingle du jeu c’est Bertrand Godin qui a été pilote d’usine Mygale. Il faut des gros calibres comme ça pour aller se battre en avant. »
 
Que représente le Grand Prix du Canada pour toi qui y participes chaque année en F1600 Canada?
 
« C’est la grande fête de la course automobile, Montréal et aussi le Grand Prix de Trois-Rivières. À Montréal, la discipline reine est en ville, le public est très impliqué et cela représente une grande visibilité. Tous les pilotes convergent vers le circuit Gilles-Villeneuve et cela forme un très gros peloton. »
 
Est-ce que c’est spécial pour toi de courir sur le circuit Gilles-Villeneuve, tracé qui a accueilli ton héros et qui porte maintenant son nom?
 
« Ça a une connotation très spéciale, car j’ai connu l’ère Gilles Villeneuve. C’est évidemment avec un brin de nostalgie, car j’étais présent au premier Grand Prix en 1978. Cette fin de semaine, j’ai eu le plaisir d’être avec Joann Villeneuve, la “grande dame de la course automobile canadienne”, alors c’était un événement encore plus spécial. ».
 
Ta première course ne s’est pas déroulée comme prévu, mais tu as connu une remontée spectaculaire lors de la deuxième, parle-nous de tes séances en piste au GPF1.
 
« Quand on pilote de façon épisodique comme je le fais en F1600 Canada, la voiture n’est jamais réglée à notre goût. Normalement, je ferais 2-3 jours d’essais avant la saison, ou bien une journée intense le jeudi avant la Classique du printemps au Circuit Mont-Tremblant pour me réhabituer. Or, ici, arriver à froid dans un Grand Prix avec uniquement 25 minutes d’essais libres on n’arrive pas à régler la voiture convenablement. J’ai eu plusieurs soucis, comme la répartition des freins, j’avais beaucoup de survirage.
 
J’ai également eu un problème avec ma boîte électrique sur la fausse grille de la première course. Il n’y avait pas de protection dessus alors ça s’est déconnecté quand je me suis glissé dans la voiture. J’ai donc dû partir de la ligne des puits, et on m’a relâché trop tôt alors j’ai dû attendre à la moitié de la piste que le reste du peloton passe et j’ai perdu beaucoup de temps. Je suis donc parti dernier et je suis remonté 27e.
 
Lors de la course de dimanche, je suis parti en 23eposition, et je suis remonté jusqu’à la 13eplace. J’ai passé la course à me battre avec Serge Bourdeau qui est mon éternel rival que j’aime beaucoup! Il n’y a pas une course dans les dernières années où on ne s’est pas battu ensemble. »
 
Guy Gilain sera de retour derrière le volant de sa Formule Atlantique en juillet prochain lors de la Classique d’été au Circuit Mont-Tremblant. Bien que cela ne soit pas confirmé, il risque de faire un programme double en Formule Atlantique et en F1600 Canada lors du Grand Prix de Trois-Rivières en août.