Site officiel de Pole-Position Magazine - Le seul magazine québécois de sport automobile

www.Poleposition.ca

Site officiel de Pole-Position Magazine

Portrait de Sophie Kumpen, championne de karting et mère de Max Verstappen

Portrait de Sophie Kumpen, championne de karting et mère de Max Verstappen

Vendredi 14 novembre 2025 par René Fagnan
Crédit photo: Internet/Photographe inconnu

Crédit photo: Internet/Photographe inconnu

Le papa de Max Verstappen, Jos, reçoit beaucoup de crédit pour expliquer le talent et les performances de son fils depuis ses débuts en Formule 1. Cependant, c’est oublier beaucoup trop vite l’influence qu’a eu sa mère, Sophie Kumpen.

Car Sophie a été l’une des meilleures pilotes de karting de sa génération. Elle a couru et parfois battu des jeunes rivaux qui ont ensuite atteint la F1 comme Jenson Button, Nick Heidfeld, Jarno Trulli, Giancarlo Fisichella et même un certain… Christian Horner. Elle est aussi l’une des cinq femmes avec Susanna Raganelli, Cathy Muller, Bitske Visser et Luna Fluxa à avoir remporté un titre international majeur en karting.

Sophie-Marie Kumpen est née le 30 octobre 1975 à Hasselt en Belgique, une ville située à une centaine de kilomètres du circuit de Spa-Francorchamps. Elle est issue d’une famille de sportifs et proche des sports mécaniques, car son oncle Paul Kumpen et son cousin Anthony Kumpen sont très impliqués dans la course automobile belge, notamment en Rallycross et en Endurance.

Sophie passe presque tous ses week-ends sur les circuits de karting et automobiles du pays et à 11 ans, elle commence à courir en karting. Au fil des courses, elle découvre un sport qu’elle adore et qui lui offre un environnement hyper compétitif. Affronter des jeunes garçons de son âge à matériel égal lui procure d’intenses satisfactions.

Après s’être imposée sur les circuits nationaux, elle s’illustre en disputant à quatre reprises le championnat du monde de karting. Elle se classe au neuvième rang en Formule A en 1991, puis 26e en 1992 (en classe Formule K), 29e en 1993 et 17e en 1994 en catégorie FSA.

Une victoire majeure en karting

La jeune Belge frappe un grand coup lors du prestigieux Trophée Andrea Margutti sur la piste de Parme en 1995. Lors des essais qualificatifs, elle signe le troisième meilleur chrono derrière Giuseppe Palmieri et Jarno Trulli. Aux commandes de son kart CRG-Rotax-Bridgestone, elle domine la finale de 25 tours et remporte la victoire avec une avance prodigieuse de 29 secondes sur Gert Munkholm et Johnny Mislijevic.

Un an plus tard, en 1996, elle épouse ce pilote néerlandais qui a connu beaucoup de succès en karting et qui court en Formule 1 avec l’écurie Footwork-Hart : Jos Verstappen. De cette union naissent Max en 1997 et Victoria deux ans plus tard. Alors qu’elle prévoit courir en voitures de tourisme, Sophie arrête sa carrière sportive afin de s’occuper de ses jeunes enfants. « Ce n'était juste plus possible de suivre Jos et d'avoir ma propre carrière » a-t-elle déclaré lors d’une interview donnée à F1 Magazine en 2001.

Lui aussi infecté par le virus de la course automobile, c'est sans suprise que le petit Max se passionne pour ce sport. Dès son plus jeune âge, Max est exposé aux sensations fortes et aux défis du karting par ses parents. Forte de sa riche expérience en karting, sa maman joue aussi un rôle crucial dans le développement de la carrière de Max qui possède la double nationalité belge et néerlandaise. Elle contribue à perfectionner ses compétences de pilote et à développer son esprit de compétition.

Sophie et Jos ont toutefois divorcé en 2008 après 12 ans de vie commune.

La jeune femme a repris le volant en 2013, non pas à bord d’un kart, mais d’une voiture. Elle a participé à la finale de la série Formido Swift Cup sur le circuit de Zandvoort à bord d’une Swift 2011. Lors de la troisième manche du week-end disputée sous un déluge, Sophie perd le contrôle de sa voiture qui fonce droit dans les pneus à l'entrée de la ligne droite, rebondit et atterrit sur le côté, lui fracturant une vertèbre. Cette fois, à 37 ans, elle abandonne la course pour de bon.

Parlant couramment cinq langues (le néerlandais, l’allemand, l’anglais, le français et l’italien) elle travaille ensuite comme assistante sociale à l'OCMW de Maaseik, un centre public d'aide sociale en Belgique. Elle accompagne parfois son fils Max sur les circuits de F1 en étant beaucoup plus discrète que l’est Jos, habituellement campé dans le garage Red Bull Racing.

Crédit photo: Internet/Photographe inconnu