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Essai routier spécial de l'hiver (2/3) : L’Alfa Romeo Giulia Q4

Essai routier spécial de l'hiver (2/3) : L’Alfa Romeo Giulia Q4

Mercredi 15 février 2023 par Philippe Brasseur
Crédit photo: Stellantis Media

Crédit photo: Stellantis Media

Deuxième modèle proposé dans nos essais spéciaux, réalisés dans les conditions de route de l’hiver québécois, l’Alfa Romeo Giulia Q4. Une voiture qui passe quelque peu "sous le radar" des passionnés lorsqu’il s’agit de penser aux modèles compacts sport du même segment, celui des Audi A4/A5, BMW Série 3, Cadillac CTS ou encore Infiniti Q50 et Mercedes Classe C. Des modèles reconnus pour leur excellente fiabilité, ce qui n’est pas le cas de l’Alfa Romeo qui traîne une réputation peu flatteuse en la matière.

Pourtant, la Giulia Q4 nous a épaté par ses qualités de conduite et a fait tourner bien des têtes tant son esthétique est réussie. Sous le capot trône un 4 cylindres 2 litres turbo de 280 chevaux, là où la version Quadrifoglio et son V6 turbo de 2,9 litres développe pas moins de 505 chevaux. Cette variante extrême de la Giulia vous a été présentée dans l’édition de décembre 2021 de Pole-Position Magazine et est une propulsion. Cette fois, hiver oblige, nous avons préféré une version plus "civilisée" : la Giulia à traction intégrale. Un modèle moins cher aussi puisque la Giulia Q4 a un prix de base de 59 000$ alors que la Quadrifoglio atteint les 100 000$ avec quelques options !

Pour rester dans les comparatifs, sachez que la Giulia Q4 développe quelque 306 lb-pi de couple et réalise le 0 à 100 km/h en 5,1 secondes (vitesse maximale de 240 km/h). Selon le manufacturier, toutes ces cotes sont les plus élevées de sa catégorie.

Chère, réputée moins fiable que la concurrence et avec un réseau de concessionnaires peu important au Québec, l’Alfa Romeo Giulia Q4 ne part pas avec les faveurs des pronostics, et pourtant ! Cette voiture, nous avons adoré la conduire, peu importe les conditions climatiques. Belle extérieurement, sobre intérieurement (et même plus austère que la plupart des Allemandes !), puissante, confortable, à la tenue de route très précise, la Giulia Q4 nous a séduit par ses qualités.

La gestion des accessoires via la console centrale est assez simple. Le seul véritable irritant fut pour nous les palettes de changements de vitesse de la boîte double embrayage AT8, qui sont fixées sur la colonne de direction et non sur le volant. Elles ne tournent donc pas en même temps que le volant, ce qui nécessite une certaine adaptation lorsque l’on veut changer de rapport en virage. La répartition des rapports de cette boîte de vitesses est toutefois précise.

Bien qu’aujourd’hui Alfa Romeo soit une marque du groupe français Stellantis, cette compacte de luxe à vocation très sportive est un pur produit italien, jusque dans l’assemblage alors qu’elle provient de l’usine de Cassino, au nord-ouest de Naples (sud de l’Italie).

Voiture aux nombreuses qualités, elle a malgré tout du mal à faire sa place sur le marché nord-américain. Moins de mille Giulia, toutes versions confondues, ont ainsi trouvé preneur au Canada en 2021 comme en 2022. Dans les conditions assez extrêmes de notre essai, avec une température supérieure au point de congélation certains jours et au-delà des -20 d’autres, jamais la Giulia Q4 n’a éprouvé de problème mécanique ou électronique. Certes, une semaine d’essai c’est peu pour juger, mais pour nous ce fut un modèle "coup de cœur" parmi nos essais des derniers mois.